dimanche 10 juin 2012

Prometheus





Depuis Gladiator en 2000, Ridley Scott se fait désirer par les fans. Certes, American Ganster et Mensonges d'Etat était des films solides, mais on attendait désespérément un nouveau chef d'oeuvre de monsieur Blade Runner. En décidant de retrouvé l'univers d'Alien (qu'il a lui-même lancé au cinéma) ce sont tous les fans qui deviennent fous. Mais parfois, à trop attendre un film on est souvent déçu... Alors Prometheus est-il le nouveau hit de Ridley Scott ?


Une équipe d'archéologue se rend sur une planète éloigné qui pourrait abriter les secrets de la création de l'humanité. Mais fatalement, arrivé sur place l'expédition tourne au cauchemar...


Après une scène d'ouverture sublime et troublante, Scott nous plonge dans une histoire qu'il prend le temps de nous exposé minutieusement, presque trop. On fait donc connaissance avce les différentes personnalités du vaisseau Prometheus. Celui-ci est une nouvelle merveille de création artistique, dont la technologie parait cohérente malgré sa complexité visuelle.
Pour Scott on sens que ce vaisseau Prometheus est cour de récréation. Puisqu'il n'utilise pas le huit clos, il explicite les décors en les magnifiant comme il sait si bien le faire. 
Mais avec Prometheus, on retrouve Scott en mode "maître de l'angoisse et du suspens". En effet, Prometheus est un vrai film de genre (certes assez tuné) qui fait dans l'efficacité et non dans le superflus. Les codes du premier Alien reviennent pour notre plus grand plaisir. 





Servit par un casting absolument parfait, les différents personnages et leur interactions se fondent dans l'enjeu philosophique du film. Première satisfaction, David l'androïde interprété par Michael Fassbender. Son personnage, bien plus complex qu'il ni parait est un des moteurs scénaristiques du film.
Noomi Rapace remplace sans difficultés le mythe Ripley, par son jeu toujours aussi puissant.


Donc non, le scénario n'est pas raté et les différents éléments que Scott cherche à explorer ont tous leur place et même si la fin est un peu expédier, on ne peut bouder son plaisir quant au réponse apporté à l'univers.





Côté mise en scène, on n'en attendait pas moins d'un réalisateur comme Ridley Scott. On assiste à des moments visuellement très beau, mais aussi à des accélérations abruptes, comme cette scène d'opération insoutenable qui prouve que l'inspiration et la fougue son toujours des armes que Scott a toujours en lui. Mais il ne se laisse pas faciliter le travail avec les multiples trouvailles visuelles, son sens du cadre, son sens du rythme sont plus que jamais de la partie.


Un nouveau très grand film d'un cinéaste majeur qui semble renaître.


Avec son casting parfait, sa musique très réussie et son metteur en scène en pleine confiance, Prometheus est le film (pour le moment) le plus excitant de l'année.


Epoustoufflant dans la forme, Magnifique dans son fond... Ridley Scott is back ! 


Une claque !


mercredi 16 mai 2012

Happy Feet 2



Suite du génial Happy Feet, réalisé par George Miller (Mad Max), on prend (presque) les mêmes et on recommence. Le film s'est planté au box-office international, entraînant le licenciement de 500 personnes. De plus les critique ont été plus que moyennes. C'est un SCANDALE !!!

Dans le premier film, George Miller nous bouleversait avec une histoire qui loin du film pour enfant, livrait la quête d'un être différent des siens qui voulait malgré tout être accepté. Le film était une jolie parabole écolo et les numéros de danse à couper le souffle.
Ici, Miller nous offre un film magnifique, spectaculaire et magique qui est plus aboutit que son prédécesseur en terme de cohérence scénaristique et également plus ambitieux dans ce qu'il cherche à explorer fondamentalement.
En introduisant le personnage de Erik, le fils de Mumble, jeune manchot timide qui se cherche. On trouve également Sven, un manchot qui sait voler originaire de Svenland; Bill et Will les krills. On a le plaisir de retrouver Lovelace et surtout Ramon en pleine désillusion amoureuse...
Mumble, lui, a du mal à s'imposer aux yeux de son fils. Mais George Miller le renouvel en le filmznt comme un vrai héros.
Un jour la tribu de Mumble se retrouve pris au piège par un iceberg qui retient prisonnier et qui empêche de se nourrir, Mumble partit chercher Erik après une fugue va devoir trouver une solution pour sauver ceux qu'il aime.

Fort d'une mise en scène ultra-spectaculaire, Miller orchestre des séquences musicales éblouissantes et entraînantes. La réalisation, d'une technique inédite, confronte l'animation, la motion-capture et le live, sans jamais remettre en cause la cohérence visuelle du film.
Des séquences restent à l'esprit, digne des plus grands films de notre temps, comme lorsque tout espoir semble être perdue et lechef des manchots prononce un éternel discours sur la liberté avec une caméra qui s'élève en même temps que le personnage.
Ou encore ce rassemblement des peuples qui s'unissent dans une même cause, l’entraide de peuple différents. Un message fédérateur qui vise à dénoncer la barbarie humaine et qui prouve que tout le monde peut être bon si il veut.
Ces propos, tous montré de façon plus bouleversante les uns que les autres, parsèment Happy Feet 2, qui fait partit de ces oeuvres déguisés en film populaire. Mais sous leur forme inoffensive, il cache des choses qui fondamentalement sont complex et parle de fait trop noir et trop compliqué pour les moins de 10 ans. Alors cessons de stigmatiser les films d'animation, le public ou le critique de cinéma aveugle ne va pas trouver en Happy Feet 2 le moindre intérêt. Alors que c'est une oeuvre très divertissante qui m'a vraiment impressionner visuellement. De plus, si on prend la peine de se pencher sur le fond, le film nous parle de notre monde (la métaphore de la tribu coincé par un iceberg géant qui les empêche de se nourrir est criante), Miller cherche à nous faire réfléchir sur nous même et nous montre que le cinéma peut offrir des moments de bonheur et d'espoir incroyables, seulement nous n'avons pas les bones lunettes pour le voir.

C'est aussi un film sur l'identié. Savoir qui l'on est. C'est en ça que le parcours des deux krills est intéressant (en plus d'être très drôle).
Confrontant le macro et le micro ( à la manière d'un Malick des grandes palmes), le film peut se résumé en cette séqeunce musicale qui se voit éclairer par des aurores boréales qui brille jusqu'aux confins de l'espace.
La dernière séquence est magique mais... je n'en dis pas plus...

L'oeuvre de cinéma qu'est Happy Feet 2 s'inscrit comme l'un des des meilleurs films d'animations jamais réalisé. Bien que divertissant de frais, le film est une colossale leçon d'humanité et de mise en scène.
Chapeau...

"Every step counts"





dimanche 29 avril 2012

Agengers


En 2008, Iron Man de Jon Favreau annonçait déjà le liens entre plusieurs films Marvel à venir, etc, etc ... La légende est depuis devenue célèbre. Cependant, on pouvait émettre ceraines réserves quant à la qualité du film après le médiocre Iron Man 2 et le moyen Capatain America...

Pour l'histoire, Thor, Iron Man, Captain America, Black Widow, HawkEye, Nick Fury et Hulk face à Loki, le frère de Thor, qui veut asservir la Terre...
Comme dans le premier Comics des Avengers, Nick Fury réunit les super-héros pour combattre Loki qui utilise le cube cosmique (ouh !) pour faire venir une armée extra-terrestres qui en échange de la Terre offrira le contrôle du cube et donc de l'Univers à Loki.

Dès les premières minutes, et cette voix de méchant, cruel et sans pitié on sait que l'on est dans un Comic, un comic en live, mais avce une bonne grosse dose de cinéma en +...
En effet, dès le début, on cherche la petite bête pour fusiller Joss Whedon. Et au lieu de ça, on découvre sa patte. Un cadrage 45°, une contre-plongée omniprésente, plan large, lisibilité parfaite, spectaculaire encore et encore...

L'une des intelligences du film est de nous faire suivre l'arrivée de chaque super-héros dans l'histoire (sauf pour HawkEye, qui est d'ailleurs le super le moins intéressant de l'histoire).
On voit donc arrivé les supers tour à tour. Surtout Tony Stark et son éternel arrogance qui donne lieu à des moments comiques irrésistibles; le fait que Steve Rogers vienne d'une autre époque; le langage de Thor; le double de Banner; toutes les caractéristiques des héros sont brillamment exploités pour des répliques excellentes !Avengers : photo
Avengers : photo Chris Evans, Chris Hemsworth

Le scénario est donc assez bien construit autour de ces fortes personnalités qui ont du mal à s'entendre mais aussi autour de Nick Fury qui, dépasser par les évènements, redoute le pire et se révèle assez touchant face à des supérieurs aveugles.
Seul bémol à un scénario efficace et bien rodé, quelques dialogues un peu ampoulé et le fait qu'aucun enjeu émotionnelle ne soit réellement apporté.

On prend un plaisir fou à suivre ces héros dans le QG du S.H.I.E.L.D., véritable U.S.S.Enterprise 2012; un vaisseau d'un design superbe. Toute la production design du film est incroyable (juste une petite réserve sur le costume de CapAmerica que j'avais préféré dans le film de Johnston).
Même les aliens, ne sont pas mis de côté, ils ont une technologie bien à eux, ma hantise était qu'ils aient été juste là pour se faire tabasser par les Avengers, mais non... ce sont des vrais méchants !

Tout comme Loki, un vrai bon méchant qui entre au panthéon des supervilains de blockbuster en compagnie des Joker et autres Miles Quaricth...
Avengers : photo Tom Hiddleston
Les 40 dernières minutes de Climax sont purement hallucinantes. Après la vision de Transformers 3, je me suis dit que j'avais vu un des Climax les plus spectaculaires de tous les temps (attention pas mon préféré juste le plus spectaculaire). Or, non ! non mon bon monsieur parce que ce Climax là il est colossale, ahurissant, visuellement in-croy-able ! Il surpasse toute les attentes les plus folles !
Il colle à la fois une claque et une banane ! Quand Iron Man guide le vaisseau alien vers les Avengers, que Hulk le met K-O et qu'une demi-douzaine d'autres arrives ... j'ai failli crier de joie !

Ce Hulk est plus fort que jamais, drôle et surtout ... il maîtrise son pouvoir.Avengers : photo

Ce pur bonheur jouissif auquel on assiste nous fait oublier les micro-défauts du film.
Puisque je parlais de banane, parlons de La Veuve Noire, Scarlett Johansson, plus magnifique que jamais et parfois assez touchante. Son personnage et de loin le plus intéressant de l'histoire car plus torturé. Cela lui donne un côté vulnérable aussitôt oublier sur le champ de batail. So Sexy ! (avec elle la banane est sur le visage et aussi dans le pantalon ...)
Avengers : photo Scarlett Johansson
Une sacrée équipe dirigée d'une main de fer par Joss Whedon, visiblement très à l'aise, qui offre un immense spectacle, ultra-lisible.

Un grand, un immense blockbuster, drôle et revigorant, jouissif. Parfait contre la déprime !
(bonus : je suis sur le cul du plan-séquence qui passe de héros en héros pour finir sur un bon gag).

Enorme !!!!!!!!!!!!!








vendredi 30 mars 2012

Se7en


Deuxième film de David Fincher après Alien3 et avant l'horrriiible Fight Club. Ce film marque sa première collaboration avec Brad Pitt.

Pour conclure sa carrière, l'inspecteur Somerset, vieux flic blasé, tombe à sept jours de la retraite sur un criminel peu ordinaire. Un serial killer commet une série de meurtres dont la mise en scène représente les sept péchés capitaux. L'inspecteur David Mills, jeune inspecteur censé remplacé Somerset, est également de la partie.

Fincher s'attaque à une enquête ultra-original, révolutionnaire, qu'il place dans une ville sans nom pluvieuse.
Le film commence avec une scène de crime. Puis continue comme un buddy movie. Mais Fincher, de part ses personnages et sa mise en scène stylisé mais jamais tape à l'œil (une qualité qui n'a pas toujours sut sauvegarder par la suite dans sa carrière), parvient à transcender son sujet et son message, révolutionnant le film policier.

Le montage est exceptionnel et le réalisateur fait preuve d'une totale maîtrise du langage cinématographique. Beaucoup de technique sont utilisées, et Fincher déchaîne toute sa fièvre dans une réalisation élégante ponctuer d'accélérations abruptes. Il utilise à merveille la photo qui donne au film toute son atmosphère si dérangeante.
La force du film, c'est aussi sa capacité à rendre le spectateur mal à l'aise. Par la vision du serial-killer, d'abord caché presque repoussé qui finit par se dévoilé dans une séquence d'anthologie. Aussi grâce aux scènes de crimes déstabilisantes.
 
Mais Fincher, sans perdre de vue son intrigue, parvient à délivrer un message édifiants sur notre société,bien plus fin et efficace que celui de Fight Club. Celui d'un monde dans lequel l'espoir est absent,et le monde laid.
Fincher ou l'anti-happy end, entre au firmament avec des séquences d'anthologie et un énorme climax finale.

Avec ses moments qui s'éloignent de l'enquête proprement dit, le scénario reste dans une ligne narrative constitué de personnages en constante évolution. Ainsi, le spectateur se retrouve happé entre une ambiance de famille puis d'amitié directement désamorcé par les crimes abominables de John Doe. Des procédés virtuose qui prouve que le réalisateur, loin de se contenter de sa mise en scène virtuose, s'obstine à créer des effets d'ambiance jamais gratuits ni pompeux.


Personnellement,j'aime ce genre d'enquête dans lesquels les enquêteurs trouvent des indices derrière des tableaux d'une photo laissée sous une couverture découvert par les empreintes digitales de la femme de la victime précédemment morte ... Bref... j'aime bien les grosses enquêtes compliqués...
De plus, les personnages sont loin des clichés du genre. Mieux ! ils instaurent de nouveaux codes !
Ainsi David Mills, jeune arrogant et désinvolte, doté d'une grande répartie, fait face à Somerset,cultivé et cynique, symptôme d'un passé douloureux.

Mise en scène d'une virtuosité à couper le souffle, personnages ultra-riches porté par des acteurs en état de grâce, dérangeant, violent, cynique et absolument effrayant. Ce chef d'œuvre de Fincher (son meilleur film à ce jour) s'inscrit comme un nouveau film somme d'une nouvelle génération de polar qui s'est inspiré de ce film. Une nouvelle codification instauré par son auteur pour un film parfait.

Une oeuvre virtuose, ultra-noir et sans espoir, un puit sans fond de perfection cinématographique.

’The world is a fine place and worth fighting for’. I agree with the second part.



vendredi 23 mars 2012

La bande-annonce du prochain Cronenberg



Etant un grand fan de Cronenberg, ce teaser de Cosmopolis me rend vraiment dingue ! Dans les salles le 23 mai...

mercredi 21 mars 2012

The Grey - Le Territoire des Loups



Joe Carnahan retrouve Liam Neeson pour la deuxième fois, après A-Team en 2010.

Comme beaucoup de ceux qui choisissent de vivre au fin fond de l’Alaska, John Ottway a quelque chose à fuir. De sa vie d’avant, il garde le souvenir d’une femme, une photo qu’il tient toujours contre lui, et beaucoup de regrets.
Désormais, il travaille pour une compagnie pétrolière et protège les employés des forages contre les attaques des animaux sauvages.
Lorsque le vol vers Anchorage qu’il prend avec ses collègues s’écrase dans l’immensité du Grand Nord, les rares survivants savent qu’ils n’ont que peu de chances de s’en sortir. Personne ne les trouvera et les loups les ont déjà repérés. Ottway est convaincu que le salut est dans le mouvement et que la forêt offrira un meilleur abri. Mais tous ses compagnons d’infortune ne sont pas de son avis et aux dangers que la nature impose, s’ajoutent les tensions et les erreurs des hommes. Eliminés par leurs blessures, le froid, les prédateurs ou leurs propres limites, les survivants vont mourir un à un. Ottway va tout faire pour survivre avec les derniers, mais quelle raison aurait-il de s’en sortir ?
"Le Territoire des loups" nous entraîne aux confins du monde et d’un homme, à la découverte de ce qu’il y a en chacun de nous…

Un survival racé et haletant que nous offre Carnahan, qui s'éloigne des survivals formatés. Les hommes face à la nature et surtout face aux loups. Ceux-ci offrent des confrontations explosive, le film s'impose un rythme surprenant qui offre pourtant des moments suspendus dans lesquels Carnahan libère un fond qui se questionne sur la religion et la mort. Un film mélancolique donc, mais qui nuit au rythme du film dans la deuxième partie. A vouloir donné un aspect auteuriste à son film, il en perd la dimension très "genre" qu'il lui avait donné au départ. De plus sa mise en scène essouffle, les flocons filmé au premier plan et les persos en mise au point, le procédé se répéte et on sens une manque d'inspirations au long terme.

Pourtant le film est de très bonne facture et est très divertissant. On sens que Carnahan a acquis plus de recule (notament par rapport au type de sujet qu'il choisit d'aborder) et abandonner sa fougue pour poser plus ses persos et son propos. Ainsi, on assiste à un crash d'avion très spectaculaire, et une scène finale absolument magnifique.

Des défauts mais un savoir faire incontestable.Très Efficace.