mercredi 16 mai 2012

Happy Feet 2



Suite du génial Happy Feet, réalisé par George Miller (Mad Max), on prend (presque) les mêmes et on recommence. Le film s'est planté au box-office international, entraînant le licenciement de 500 personnes. De plus les critique ont été plus que moyennes. C'est un SCANDALE !!!

Dans le premier film, George Miller nous bouleversait avec une histoire qui loin du film pour enfant, livrait la quête d'un être différent des siens qui voulait malgré tout être accepté. Le film était une jolie parabole écolo et les numéros de danse à couper le souffle.
Ici, Miller nous offre un film magnifique, spectaculaire et magique qui est plus aboutit que son prédécesseur en terme de cohérence scénaristique et également plus ambitieux dans ce qu'il cherche à explorer fondamentalement.
En introduisant le personnage de Erik, le fils de Mumble, jeune manchot timide qui se cherche. On trouve également Sven, un manchot qui sait voler originaire de Svenland; Bill et Will les krills. On a le plaisir de retrouver Lovelace et surtout Ramon en pleine désillusion amoureuse...
Mumble, lui, a du mal à s'imposer aux yeux de son fils. Mais George Miller le renouvel en le filmznt comme un vrai héros.
Un jour la tribu de Mumble se retrouve pris au piège par un iceberg qui retient prisonnier et qui empêche de se nourrir, Mumble partit chercher Erik après une fugue va devoir trouver une solution pour sauver ceux qu'il aime.

Fort d'une mise en scène ultra-spectaculaire, Miller orchestre des séquences musicales éblouissantes et entraînantes. La réalisation, d'une technique inédite, confronte l'animation, la motion-capture et le live, sans jamais remettre en cause la cohérence visuelle du film.
Des séquences restent à l'esprit, digne des plus grands films de notre temps, comme lorsque tout espoir semble être perdue et lechef des manchots prononce un éternel discours sur la liberté avec une caméra qui s'élève en même temps que le personnage.
Ou encore ce rassemblement des peuples qui s'unissent dans une même cause, l’entraide de peuple différents. Un message fédérateur qui vise à dénoncer la barbarie humaine et qui prouve que tout le monde peut être bon si il veut.
Ces propos, tous montré de façon plus bouleversante les uns que les autres, parsèment Happy Feet 2, qui fait partit de ces oeuvres déguisés en film populaire. Mais sous leur forme inoffensive, il cache des choses qui fondamentalement sont complex et parle de fait trop noir et trop compliqué pour les moins de 10 ans. Alors cessons de stigmatiser les films d'animation, le public ou le critique de cinéma aveugle ne va pas trouver en Happy Feet 2 le moindre intérêt. Alors que c'est une oeuvre très divertissante qui m'a vraiment impressionner visuellement. De plus, si on prend la peine de se pencher sur le fond, le film nous parle de notre monde (la métaphore de la tribu coincé par un iceberg géant qui les empêche de se nourrir est criante), Miller cherche à nous faire réfléchir sur nous même et nous montre que le cinéma peut offrir des moments de bonheur et d'espoir incroyables, seulement nous n'avons pas les bones lunettes pour le voir.

C'est aussi un film sur l'identié. Savoir qui l'on est. C'est en ça que le parcours des deux krills est intéressant (en plus d'être très drôle).
Confrontant le macro et le micro ( à la manière d'un Malick des grandes palmes), le film peut se résumé en cette séqeunce musicale qui se voit éclairer par des aurores boréales qui brille jusqu'aux confins de l'espace.
La dernière séquence est magique mais... je n'en dis pas plus...

L'oeuvre de cinéma qu'est Happy Feet 2 s'inscrit comme l'un des des meilleurs films d'animations jamais réalisé. Bien que divertissant de frais, le film est une colossale leçon d'humanité et de mise en scène.
Chapeau...

"Every step counts"