dimanche 10 juin 2012

Prometheus





Depuis Gladiator en 2000, Ridley Scott se fait désirer par les fans. Certes, American Ganster et Mensonges d'Etat était des films solides, mais on attendait désespérément un nouveau chef d'oeuvre de monsieur Blade Runner. En décidant de retrouvé l'univers d'Alien (qu'il a lui-même lancé au cinéma) ce sont tous les fans qui deviennent fous. Mais parfois, à trop attendre un film on est souvent déçu... Alors Prometheus est-il le nouveau hit de Ridley Scott ?


Une équipe d'archéologue se rend sur une planète éloigné qui pourrait abriter les secrets de la création de l'humanité. Mais fatalement, arrivé sur place l'expédition tourne au cauchemar...


Après une scène d'ouverture sublime et troublante, Scott nous plonge dans une histoire qu'il prend le temps de nous exposé minutieusement, presque trop. On fait donc connaissance avce les différentes personnalités du vaisseau Prometheus. Celui-ci est une nouvelle merveille de création artistique, dont la technologie parait cohérente malgré sa complexité visuelle.
Pour Scott on sens que ce vaisseau Prometheus est cour de récréation. Puisqu'il n'utilise pas le huit clos, il explicite les décors en les magnifiant comme il sait si bien le faire. 
Mais avec Prometheus, on retrouve Scott en mode "maître de l'angoisse et du suspens". En effet, Prometheus est un vrai film de genre (certes assez tuné) qui fait dans l'efficacité et non dans le superflus. Les codes du premier Alien reviennent pour notre plus grand plaisir. 





Servit par un casting absolument parfait, les différents personnages et leur interactions se fondent dans l'enjeu philosophique du film. Première satisfaction, David l'androïde interprété par Michael Fassbender. Son personnage, bien plus complex qu'il ni parait est un des moteurs scénaristiques du film.
Noomi Rapace remplace sans difficultés le mythe Ripley, par son jeu toujours aussi puissant.


Donc non, le scénario n'est pas raté et les différents éléments que Scott cherche à explorer ont tous leur place et même si la fin est un peu expédier, on ne peut bouder son plaisir quant au réponse apporté à l'univers.





Côté mise en scène, on n'en attendait pas moins d'un réalisateur comme Ridley Scott. On assiste à des moments visuellement très beau, mais aussi à des accélérations abruptes, comme cette scène d'opération insoutenable qui prouve que l'inspiration et la fougue son toujours des armes que Scott a toujours en lui. Mais il ne se laisse pas faciliter le travail avec les multiples trouvailles visuelles, son sens du cadre, son sens du rythme sont plus que jamais de la partie.


Un nouveau très grand film d'un cinéaste majeur qui semble renaître.


Avec son casting parfait, sa musique très réussie et son metteur en scène en pleine confiance, Prometheus est le film (pour le moment) le plus excitant de l'année.


Epoustoufflant dans la forme, Magnifique dans son fond... Ridley Scott is back ! 


Une claque !


mercredi 16 mai 2012

Happy Feet 2



Suite du génial Happy Feet, réalisé par George Miller (Mad Max), on prend (presque) les mêmes et on recommence. Le film s'est planté au box-office international, entraînant le licenciement de 500 personnes. De plus les critique ont été plus que moyennes. C'est un SCANDALE !!!

Dans le premier film, George Miller nous bouleversait avec une histoire qui loin du film pour enfant, livrait la quête d'un être différent des siens qui voulait malgré tout être accepté. Le film était une jolie parabole écolo et les numéros de danse à couper le souffle.
Ici, Miller nous offre un film magnifique, spectaculaire et magique qui est plus aboutit que son prédécesseur en terme de cohérence scénaristique et également plus ambitieux dans ce qu'il cherche à explorer fondamentalement.
En introduisant le personnage de Erik, le fils de Mumble, jeune manchot timide qui se cherche. On trouve également Sven, un manchot qui sait voler originaire de Svenland; Bill et Will les krills. On a le plaisir de retrouver Lovelace et surtout Ramon en pleine désillusion amoureuse...
Mumble, lui, a du mal à s'imposer aux yeux de son fils. Mais George Miller le renouvel en le filmznt comme un vrai héros.
Un jour la tribu de Mumble se retrouve pris au piège par un iceberg qui retient prisonnier et qui empêche de se nourrir, Mumble partit chercher Erik après une fugue va devoir trouver une solution pour sauver ceux qu'il aime.

Fort d'une mise en scène ultra-spectaculaire, Miller orchestre des séquences musicales éblouissantes et entraînantes. La réalisation, d'une technique inédite, confronte l'animation, la motion-capture et le live, sans jamais remettre en cause la cohérence visuelle du film.
Des séquences restent à l'esprit, digne des plus grands films de notre temps, comme lorsque tout espoir semble être perdue et lechef des manchots prononce un éternel discours sur la liberté avec une caméra qui s'élève en même temps que le personnage.
Ou encore ce rassemblement des peuples qui s'unissent dans une même cause, l’entraide de peuple différents. Un message fédérateur qui vise à dénoncer la barbarie humaine et qui prouve que tout le monde peut être bon si il veut.
Ces propos, tous montré de façon plus bouleversante les uns que les autres, parsèment Happy Feet 2, qui fait partit de ces oeuvres déguisés en film populaire. Mais sous leur forme inoffensive, il cache des choses qui fondamentalement sont complex et parle de fait trop noir et trop compliqué pour les moins de 10 ans. Alors cessons de stigmatiser les films d'animation, le public ou le critique de cinéma aveugle ne va pas trouver en Happy Feet 2 le moindre intérêt. Alors que c'est une oeuvre très divertissante qui m'a vraiment impressionner visuellement. De plus, si on prend la peine de se pencher sur le fond, le film nous parle de notre monde (la métaphore de la tribu coincé par un iceberg géant qui les empêche de se nourrir est criante), Miller cherche à nous faire réfléchir sur nous même et nous montre que le cinéma peut offrir des moments de bonheur et d'espoir incroyables, seulement nous n'avons pas les bones lunettes pour le voir.

C'est aussi un film sur l'identié. Savoir qui l'on est. C'est en ça que le parcours des deux krills est intéressant (en plus d'être très drôle).
Confrontant le macro et le micro ( à la manière d'un Malick des grandes palmes), le film peut se résumé en cette séqeunce musicale qui se voit éclairer par des aurores boréales qui brille jusqu'aux confins de l'espace.
La dernière séquence est magique mais... je n'en dis pas plus...

L'oeuvre de cinéma qu'est Happy Feet 2 s'inscrit comme l'un des des meilleurs films d'animations jamais réalisé. Bien que divertissant de frais, le film est une colossale leçon d'humanité et de mise en scène.
Chapeau...

"Every step counts"





dimanche 29 avril 2012

Agengers


En 2008, Iron Man de Jon Favreau annonçait déjà le liens entre plusieurs films Marvel à venir, etc, etc ... La légende est depuis devenue célèbre. Cependant, on pouvait émettre ceraines réserves quant à la qualité du film après le médiocre Iron Man 2 et le moyen Capatain America...

Pour l'histoire, Thor, Iron Man, Captain America, Black Widow, HawkEye, Nick Fury et Hulk face à Loki, le frère de Thor, qui veut asservir la Terre...
Comme dans le premier Comics des Avengers, Nick Fury réunit les super-héros pour combattre Loki qui utilise le cube cosmique (ouh !) pour faire venir une armée extra-terrestres qui en échange de la Terre offrira le contrôle du cube et donc de l'Univers à Loki.

Dès les premières minutes, et cette voix de méchant, cruel et sans pitié on sait que l'on est dans un Comic, un comic en live, mais avce une bonne grosse dose de cinéma en +...
En effet, dès le début, on cherche la petite bête pour fusiller Joss Whedon. Et au lieu de ça, on découvre sa patte. Un cadrage 45°, une contre-plongée omniprésente, plan large, lisibilité parfaite, spectaculaire encore et encore...

L'une des intelligences du film est de nous faire suivre l'arrivée de chaque super-héros dans l'histoire (sauf pour HawkEye, qui est d'ailleurs le super le moins intéressant de l'histoire).
On voit donc arrivé les supers tour à tour. Surtout Tony Stark et son éternel arrogance qui donne lieu à des moments comiques irrésistibles; le fait que Steve Rogers vienne d'une autre époque; le langage de Thor; le double de Banner; toutes les caractéristiques des héros sont brillamment exploités pour des répliques excellentes !Avengers : photo
Avengers : photo Chris Evans, Chris Hemsworth

Le scénario est donc assez bien construit autour de ces fortes personnalités qui ont du mal à s'entendre mais aussi autour de Nick Fury qui, dépasser par les évènements, redoute le pire et se révèle assez touchant face à des supérieurs aveugles.
Seul bémol à un scénario efficace et bien rodé, quelques dialogues un peu ampoulé et le fait qu'aucun enjeu émotionnelle ne soit réellement apporté.

On prend un plaisir fou à suivre ces héros dans le QG du S.H.I.E.L.D., véritable U.S.S.Enterprise 2012; un vaisseau d'un design superbe. Toute la production design du film est incroyable (juste une petite réserve sur le costume de CapAmerica que j'avais préféré dans le film de Johnston).
Même les aliens, ne sont pas mis de côté, ils ont une technologie bien à eux, ma hantise était qu'ils aient été juste là pour se faire tabasser par les Avengers, mais non... ce sont des vrais méchants !

Tout comme Loki, un vrai bon méchant qui entre au panthéon des supervilains de blockbuster en compagnie des Joker et autres Miles Quaricth...
Avengers : photo Tom Hiddleston
Les 40 dernières minutes de Climax sont purement hallucinantes. Après la vision de Transformers 3, je me suis dit que j'avais vu un des Climax les plus spectaculaires de tous les temps (attention pas mon préféré juste le plus spectaculaire). Or, non ! non mon bon monsieur parce que ce Climax là il est colossale, ahurissant, visuellement in-croy-able ! Il surpasse toute les attentes les plus folles !
Il colle à la fois une claque et une banane ! Quand Iron Man guide le vaisseau alien vers les Avengers, que Hulk le met K-O et qu'une demi-douzaine d'autres arrives ... j'ai failli crier de joie !

Ce Hulk est plus fort que jamais, drôle et surtout ... il maîtrise son pouvoir.Avengers : photo

Ce pur bonheur jouissif auquel on assiste nous fait oublier les micro-défauts du film.
Puisque je parlais de banane, parlons de La Veuve Noire, Scarlett Johansson, plus magnifique que jamais et parfois assez touchante. Son personnage et de loin le plus intéressant de l'histoire car plus torturé. Cela lui donne un côté vulnérable aussitôt oublier sur le champ de batail. So Sexy ! (avec elle la banane est sur le visage et aussi dans le pantalon ...)
Avengers : photo Scarlett Johansson
Une sacrée équipe dirigée d'une main de fer par Joss Whedon, visiblement très à l'aise, qui offre un immense spectacle, ultra-lisible.

Un grand, un immense blockbuster, drôle et revigorant, jouissif. Parfait contre la déprime !
(bonus : je suis sur le cul du plan-séquence qui passe de héros en héros pour finir sur un bon gag).

Enorme !!!!!!!!!!!!!








vendredi 30 mars 2012

Se7en


Deuxième film de David Fincher après Alien3 et avant l'horrriiible Fight Club. Ce film marque sa première collaboration avec Brad Pitt.

Pour conclure sa carrière, l'inspecteur Somerset, vieux flic blasé, tombe à sept jours de la retraite sur un criminel peu ordinaire. Un serial killer commet une série de meurtres dont la mise en scène représente les sept péchés capitaux. L'inspecteur David Mills, jeune inspecteur censé remplacé Somerset, est également de la partie.

Fincher s'attaque à une enquête ultra-original, révolutionnaire, qu'il place dans une ville sans nom pluvieuse.
Le film commence avec une scène de crime. Puis continue comme un buddy movie. Mais Fincher, de part ses personnages et sa mise en scène stylisé mais jamais tape à l'œil (une qualité qui n'a pas toujours sut sauvegarder par la suite dans sa carrière), parvient à transcender son sujet et son message, révolutionnant le film policier.

Le montage est exceptionnel et le réalisateur fait preuve d'une totale maîtrise du langage cinématographique. Beaucoup de technique sont utilisées, et Fincher déchaîne toute sa fièvre dans une réalisation élégante ponctuer d'accélérations abruptes. Il utilise à merveille la photo qui donne au film toute son atmosphère si dérangeante.
La force du film, c'est aussi sa capacité à rendre le spectateur mal à l'aise. Par la vision du serial-killer, d'abord caché presque repoussé qui finit par se dévoilé dans une séquence d'anthologie. Aussi grâce aux scènes de crimes déstabilisantes.
 
Mais Fincher, sans perdre de vue son intrigue, parvient à délivrer un message édifiants sur notre société,bien plus fin et efficace que celui de Fight Club. Celui d'un monde dans lequel l'espoir est absent,et le monde laid.
Fincher ou l'anti-happy end, entre au firmament avec des séquences d'anthologie et un énorme climax finale.

Avec ses moments qui s'éloignent de l'enquête proprement dit, le scénario reste dans une ligne narrative constitué de personnages en constante évolution. Ainsi, le spectateur se retrouve happé entre une ambiance de famille puis d'amitié directement désamorcé par les crimes abominables de John Doe. Des procédés virtuose qui prouve que le réalisateur, loin de se contenter de sa mise en scène virtuose, s'obstine à créer des effets d'ambiance jamais gratuits ni pompeux.


Personnellement,j'aime ce genre d'enquête dans lesquels les enquêteurs trouvent des indices derrière des tableaux d'une photo laissée sous une couverture découvert par les empreintes digitales de la femme de la victime précédemment morte ... Bref... j'aime bien les grosses enquêtes compliqués...
De plus, les personnages sont loin des clichés du genre. Mieux ! ils instaurent de nouveaux codes !
Ainsi David Mills, jeune arrogant et désinvolte, doté d'une grande répartie, fait face à Somerset,cultivé et cynique, symptôme d'un passé douloureux.

Mise en scène d'une virtuosité à couper le souffle, personnages ultra-riches porté par des acteurs en état de grâce, dérangeant, violent, cynique et absolument effrayant. Ce chef d'œuvre de Fincher (son meilleur film à ce jour) s'inscrit comme un nouveau film somme d'une nouvelle génération de polar qui s'est inspiré de ce film. Une nouvelle codification instauré par son auteur pour un film parfait.

Une oeuvre virtuose, ultra-noir et sans espoir, un puit sans fond de perfection cinématographique.

’The world is a fine place and worth fighting for’. I agree with the second part.



vendredi 23 mars 2012

La bande-annonce du prochain Cronenberg



Etant un grand fan de Cronenberg, ce teaser de Cosmopolis me rend vraiment dingue ! Dans les salles le 23 mai...

mercredi 21 mars 2012

The Grey - Le Territoire des Loups



Joe Carnahan retrouve Liam Neeson pour la deuxième fois, après A-Team en 2010.

Comme beaucoup de ceux qui choisissent de vivre au fin fond de l’Alaska, John Ottway a quelque chose à fuir. De sa vie d’avant, il garde le souvenir d’une femme, une photo qu’il tient toujours contre lui, et beaucoup de regrets.
Désormais, il travaille pour une compagnie pétrolière et protège les employés des forages contre les attaques des animaux sauvages.
Lorsque le vol vers Anchorage qu’il prend avec ses collègues s’écrase dans l’immensité du Grand Nord, les rares survivants savent qu’ils n’ont que peu de chances de s’en sortir. Personne ne les trouvera et les loups les ont déjà repérés. Ottway est convaincu que le salut est dans le mouvement et que la forêt offrira un meilleur abri. Mais tous ses compagnons d’infortune ne sont pas de son avis et aux dangers que la nature impose, s’ajoutent les tensions et les erreurs des hommes. Eliminés par leurs blessures, le froid, les prédateurs ou leurs propres limites, les survivants vont mourir un à un. Ottway va tout faire pour survivre avec les derniers, mais quelle raison aurait-il de s’en sortir ?
"Le Territoire des loups" nous entraîne aux confins du monde et d’un homme, à la découverte de ce qu’il y a en chacun de nous…

Un survival racé et haletant que nous offre Carnahan, qui s'éloigne des survivals formatés. Les hommes face à la nature et surtout face aux loups. Ceux-ci offrent des confrontations explosive, le film s'impose un rythme surprenant qui offre pourtant des moments suspendus dans lesquels Carnahan libère un fond qui se questionne sur la religion et la mort. Un film mélancolique donc, mais qui nuit au rythme du film dans la deuxième partie. A vouloir donné un aspect auteuriste à son film, il en perd la dimension très "genre" qu'il lui avait donné au départ. De plus sa mise en scène essouffle, les flocons filmé au premier plan et les persos en mise au point, le procédé se répéte et on sens une manque d'inspirations au long terme.

Pourtant le film est de très bonne facture et est très divertissant. On sens que Carnahan a acquis plus de recule (notament par rapport au type de sujet qu'il choisit d'aborder) et abandonner sa fougue pour poser plus ses persos et son propos. Ainsi, on assiste à un crash d'avion très spectaculaire, et une scène finale absolument magnifique.

Des défauts mais un savoir faire incontestable.Très Efficace.


dimanche 18 mars 2012

mercredi 14 mars 2012

Chronicle

Encore un found-footage movie, encore un teenage movie, encore des ados avec des pouvoirs, encore des ados tourmentés pfffpff. Chronicle ? c'est bien ça ? OUI !!!!

Andrew est un ado mal dans sa peau, son père est alcoolique et violent et sa mère est atteinte d'une maladie grave. Avec deux de ses potes il se retrouve en contact avec une mystérieuse susbstance. Le lendemain ils sont dotés de pouvoirs télékinésite...

Un premier film vraiment fun, qui au-delà  de son concept, offre une analyse maline de l'adolescence.
Josh Trank utilise le found-footage à merveille durant le film (même si le procédé est plus brouillon vers la fin).
le réal' prend son temps, et il a raison, pour présenter son trio d'ados attachants. Parmi eux, Andrew, dont le quotidien infernale va être la cause d'un final spectaculaire.
Ces acteurs sont bien diriger au milieu de séquence tantôt sympas, tantôt flippantes.
Pourtant, on ne peut s'empêcher de se demander si toute cette dramaturgie introduite ne sera qu'un prétexte au final, impressionnant à souhait.
L'immersion est totale grâce au found-footage qui sert totalement le propos et qui offre des scènes de super-pouvoirs jouissives...

Un teenage movie audacieux et fun soutenue par un fond violent. Seule défaut majeur : une épilogue pompeuses et parfaitement inutile.
Une vraie réussite, on a vu des films devenir culte pour moins que ça ...


dimanche 11 mars 2012

John Carter



L'oeuvre d'Edgar Rice Burroughs enfin transposer à l'écran par Andrew Stanton (Finding Nemo, Wall-E) avec un colossale budget de 250 millions de dollar. Les livres avaient inspiré Lucas pour Star Wars (toute la science-fiction moderne quoi) mais qu'en est-il du film de Stanton ?

John Carter, un soldat de la guerre de Sécession reconvertit en chasseur d'or, se retrouve sur Mars. Ou plutôt sur Barsoom, une planète habitée elle aussi par les guerres. En effet, Sab Than utilise un pouvoir offert par les Ternes, il veut asservir la cité d'Elium pour contrôler Barsoom. John est recueillit par les Tharks des aliens verts qui ne se mêlent pas du conflit entre Elium et Zodanga. Au cours d'une bataille John va faire la connaissance de Dejah Thoris, la princesse d'Elium.

Récit mythologique impressionnant à la Star Wars ou encore Seigneur des Anneaux, John Carter se conte comme l'une des plus belles épopée de science-fiction de l'Histoire. Ce héros mythologique inventé par Rice Burroughs à partir de 1917. Un héros qui comme convenu va unir les peuples, trouver l'amour, affronter ses démons... Mais rappelons nous que ce héros était sensé servir de modèle à ce que nous connaissons de mieux en la matière. Luke Skywalker et Frodo n'accepte pas leur destin au début mais il vont muter en héros absolu en affrontant leurs démons intérieur. Réunification des peuples et message pacifiste ou encore histoire d'amour bouleversante à la Avatar. John Carter s'inscrit dans la lignée de ces blockbusters qui ont ceci en commun, ils sont universelles, et surtout ce sont de grandes oeuvres cinématographiquement très abouties.

Andrew Stanton se réjouit du passage au live, et lâche tout son talent au service d'une histoire en laquelle il croit éperdument. Il orchestre ainsi des scènes d'actions spectaculaires, sans jamais en faire trop (peut-être même pas assez), il découpe magistralement son film et l'éloigne des blockbusters actuels. Un plus qui sert parfaitement la fin du film qui se mut alors en enquête (mais pas un mot de plus!).
Il prend son temps pour présenter chaque personnages, même aliens, on entre alors dans un univers très aboutit que l'on a l'impression d'avoir toujours connu en sortant du film (comme Avatar ou Star Wars).
On s'attache rapidement à des personnages au futur déjà culte comme Woola le... chien monstre...
On prend plaisir à suivre une histoire d'amour convenue mais qui nous rappel encore une fois Avatar par exemple.

Cependant dans John Carter, il y a quelques choses de plus, déjà le fait qu'il soit, cinématographiquement parlant, meilleur que Star Wars, il possède des moments de bravoure épique dont un qui flirte avec le jamais vu au cinéma. Andrew Stanton s'implique dans le montage avec une abnégation qui rend tout ses gags éfficace et un morceau de bravoure d'anthologie complétement éternel (je n'en dis pas plus pour garder l'entière surprise).

Côté casting, c'est pas grandiose, mais c'est pas mal quand même, mise à part un Ciaran Hinds fatigué et un Mark Strong monolithique, on peut crier alléluia quant à une motion capture très réussit, et deux bon héros. Taylor Kitsch s'impose comme un John Carter irremplaçable dès les premiers plans, mélange de guerrier, de provocateur, généreux, ses tourments le développe dramaturgiquement, laissant place à un héros plus fragile qu'il n'y parait.

Des procédés remarquables (surtout pour un blockbuster), au service de personnages attachants, d'une histoire magistralement raconté. Une certaine ringardisation du blockbuster sur lequel plusieurs génération devrait prendre exemple, héritage direct d'oeuvre majeurs tel que Le Seigneur des Anneaux et Avatar.
Une nouvelle source à fantasme, cinématographiquement géniale, et non-dénuée d'émotions.

John Carter : le Djeddak des blockbusters !



vendredi 24 février 2012

War Horse



L'attente est longue lorsque un film de Steven Spielberg est annoncé, mon réalisateur préféré revient avec War Horse, il a intéret d'être bien, parce que je me suis pas fait un tee-shirt "I Love Spielberg ; War Horse 22/02/2012" pour rien. Quelques mois seulement après la sortie des Aventures de Tintin, Le Maître Spielberg revient au live avec War Horse. Il explore une nouvelle fois des thèmes qui lui sont chers tel que l'amitié, l'innocence, la guerre...
Après la réussite absolue qu'est Tintin, Spielberg signe-t-il  une nouvelle oeuvre majeur ?

Albert vit dans une ferme avec sa mère et son père. Ce dernier est impressionner par un cheval lors d'une enchère alors qu'il venait acheter un cheval de laboure mais aveuglé par la beauté du cheval, il l'achète. Cet achat le plonge cependant dans la galère car il se retrouve avec des dettes. Albert amoureux du cheval, qu'il baptise Joey, décide de l'élever et de lui faire, malgré son physique, labouré un champ synonyme de dernière chance pour sauver la ferme.
Mais la guerre éclate et Joey est vendu pour faire la guerre cependant Albert lui fait la promesse de se réunir. Joey va alors se retrouvé confronté à plusieurs personnages et à la dureté de la guerre.

Sans doute le trajet narratif le plus casse-gueule de toute la carrière de Spielberg, ce film choral vu par plusieurs   personnages qui seront propriétaire de l'animal représente un grand défi scénaristique. Et malheureusement, c'est le principal défaut du film. Spielberg ne choisit jamais vraiment entre le cheval vu par plusieurs protagonistes ou plusieurs protagonistes vu par le cheval. Il se perd également dans un montage parallèle brouillon.
Et c'est dommage parce que le film commence magistralement bien avec l'exposition de cette ferme et de ces personnages attachants. D'ailleurs Spielberg ne se contente pas de les mettre dans un cadre, dès le début du récit les persos sont mis dans des situations fortes, très fortes... Ainsi au bout de 15 minutes "d'exposition", le meilleur réalisateur au monde nous brûle les yeux lorsqu'il nous raconte comment deux êtres s'apprivoisent et apprennent à se faire confiance, se parlent et font équipe lorsqu'il laboure le champ : MAGNIFIQUE. Une séquence d'une beauté à pleurer, pure et innocente, du Spielberg dans toute sa splendeur.
S'en suit des longueurs qui viennet parasiter le propos épique du chef d'oeuvre qu'aurait put être War Horse.

Si on assiste à des plans majestueux qui magnifient les grands espaces (on sent l'admiration pour Kurosawa, Ford, Lean) , une idée par plan c'est le cinéma de Spielberg malgré des choix scénaristiques discutable. Comme toujours la forme est virtuose, mais cette fois elle ne transcende pas le fond.
Des personnages magistralement cadré mais inégaux, tous résolument moraux et pure. Ceci n'est pas quelque chose qui me gêne mais cette fois Spielberg en fait vraiment trop, fini la justesse de A.I. ou E.T. cette fois l'émotion ne fonctionne plus de la même façon, on sent un manque de finesse surtout à la fin du film, qui patauge un peu. On était en effet en droit d'attendre des retrouvailles bouleversante... mais non, ou alors est-ce juste car Albert en était persuadé. Je pense par ailleurs qu'il me faudrait une seconde vision pour mieux cerné cette oeuvre inégal malgré le savoir faire du Maître.

Comme je le disais plus haut, l'image est à couper le souffle on sens un Spielberg intouchable. Mais loin de se contenter de maître de l’esthète et du spectaculaire, il aime essayer des choses, ainsi il enfante parfois des chefs d'oeuvre visuel (avec l'aide de son compère Janusz Kaminski) ainsi il nous offre l'image sur-bleutée de Minority Report, le noir et blanc de Schindler's List, les méchas finales de A.I., ou encore le plan-séquence de Tintin. Cette fois il tente quelque chose sans le transcender, à savoir la photo des derniers plans ultra-orangée. Alors un plan sur deux est magnifique mais les autres font pensés au Roi Lion et dé-crédibilise le procédé en le rendant presque ridicule... dommage...
"Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil", chez Spielberg d'habitude ça ne veut rien dire car cela cache des oeuvres foncièrement plus noir et désespérées mais cette fois j'ai vraiment du mal à voir la variation (si il y en a une...)
Une frustration m'envahit tout le long du film car Sielberg lache une scène bouleversante, un dialogue sublime ou un mouvement de caméra virtuose désarmorcé dans la minute par quelque chose de moins bon, fait chier!
Les différentes situations ont du mal à se relier entre elles, et on cherche désespérément une cohérence. Même si le casting est juste génial, les personnages ne sont pas tous à la hauteur. Ainsi on sent un Spielberg moins à l'aise avec le choral qu'avec l'histoire qu'il veut raconter.

Des moments de grâce et une mise en scène qui frôle la perfection mais une structure narrative brouillonne et des personnages finalement peu intéressants font de War Horse un film terriblement inégal. Malgré un casting  absolument parfait, on ne peut se défaire du goût amer d'une déception quant à ce qu'aurait put être War Horse.

Magnifique dans la forme mais discutable dans le fond. Un bon film mais pas un bon Spielberg.

mercredi 15 février 2012

Top 6 B.O. indispensable de 2011

Alexandre Desplat pour The Tree of Life
 (ci-contre River)
  Michael Giacchino pour Super 8 (ci-contre Letting Go)


Ludovic Bource pour The Artist (ci-contre George Valentin)



Daft Punk pour Tron Legacy (ci-contre The Game has Changed et The Son of Flynn)


Clint Mansell pour Black Swan (ci-contre Perfection)


Alexandre Desplat pour The King's Speech (ci-contre The King's Speech)

samedi 11 février 2012

A.I.



Après le décès de Stanley Kubrick en 1999, Steven Spielberg décide de reprendre se qui aurait été son prochain film. A partir de bride de scénario et de tonnes de story-board Spielberg revient à la science-fiction et rend hommage a feux-Kubrick.

Dans un XXIe siècle, où la fonte des glaces a submergé la majorité des terres habitables et provoqué famines et exodes, les méchas sont devenus essentiel dans la vie des humains. Un jour le professeur Hobby met au point un mécha-enfant capable d'aimer. Il fait son entrée chez Monica et Henry, un couple dont le fils unique est cryogéniser dans l'attente d'un remède contre sa grave maladie.

Pour changer Spielberg s'attaque à l'enfance abandonné en la perdant dans un monde qu'elle ne connaît pas et qu'elle n'arrive pas à comprendre. Une scène d'ouverture d'anthologie d'un point de vue de la mise en scène et du scénario instaure un climat dans lequel l'humain est méconnaissable. Leur monde (le nôtre dans 100 ans ?) est un univers pré-apocalyptique dans lequel le bonheur semble être éteint, ensevelit sous les océans (métaphore montré très explicitement montré par Spielberg vers la fin du monde). Il montre en une séquence l'homme et son rapport avec le méchas !
C'est dans ce monde inquiétant que David (qu'il filme à travers des prismes durant tout le film), petit mécha différent, évolue. Il ne montre aucun sentiment, jusqu'à ce que Monica devienne sa maman en le programmant. A ce moment Spielberg se concentre sur son personnage principal et ses péripéties qui vont conduire sa mère apeurée et poussé par l'inquiétude à l'abandon. Scène déchirante dans laquelle éclate toute la douleur de la mère (pas de la propriétaire du mécha).
A partir de cette magnifique scène (et les premières larmes) Spielberg assure une aventure dans laquelle David va faire la connaissance d'autres personnages torturé (au sens propre), ses semblables, les méchas. Parmi eux, GigoloJoe, un mécha d'amour. Un personnage particulièrement attachant (Jude Law aux mimiques irrésistibles).
Le film comporte à mon sens le plus beau plan de la filmo de Steven Spielberg. Lorsque David se jette de l'immeuble du professeur Hobby. GigoloJoe l'attend dans l'hélicoptère. Il est vue à travers la vitre du véhicule (encore un prisme) le corps de David se dessine en reflet sur la vitre et sa chute se fait une larme qui descend sur la joue de Joe. Ce plan, le plus beau esthétiquement et aussi très fort car les méchas, incapable d'émotion ne sont pas programmer pour pleurer. Pourtant Spielberg en trouve le moyen, durant un cours instant, insonorisé, il rend les méchas humain (pleures, suicide).

Ces méchas, les personnages principaux, sont les rejetons innocent d'une humanité brisé qui vit par substitution. En effet, ils se réfugient dans la forêt, seul endroit de végétation du film.

Cette idée de l'humanité enfouit mais par moment retrouvé est illustré à la toute fin du film lorsque les méchas retrouvent David 2000 ans plus tard. Il est l'héritage de l'humanité, de sa bonté et de sa grandeur. Ces méchas présents à la fin (méchas, oui oui ! méchas ! pas E.T.s ! méchas!!!) accordent une faveur à David parvient à réaliser son rêve. Puis le film s'éteint tel une batterie épuiser...
Spielberg nous ayant encore une fois fait rêver, réfléchir, s'interroger, pleurer et mis une grande baffe dans notre geule !!!

Épaulé par les éternels Kaminski à la photo et Williams à la musique, Spielberg livre un magnifique conte de science fiction.

Si bouleversant et complexe et en même temps visuellement spectaculaire, le génie Spielberg nous colle une grosse claque.
Mon Spielberg préféré...







Animal Kingdom


David Michôd, réalisateur australien, vainqueur à Sundance et déjà pote avec Tarantino.

Une rue anonyme dans la banlieue de Melbourne. C’est là que vit la famille Cody. Profession : criminels. L’irruption parmi eux de Joshua, un neveu éloigné, offre à la police le moyen de les infiltrer. Il ne reste plus à Joshua qu’à choisir son camp...

Une atmosphère tout d'abord, froid, angoissant, tant par les personnages que par la composition des plans et le montage. Montage rapide, mise au point, second plan souvent plus mouvementé que le premier. Ambiance faite de violence distiller par des moments douceâtres. Étonnant de maîtrise et de retenue.
Un casting aussi, surprenant avec le premier rôle du génial James Frecheville, en benjamin soumis et coincé. Le toujours parfait Guy Pearce en policier juste, et le jeune oncle Owen de Star Wars Episode 2 et 3, j'ai nommé l'excellent Joel Edgerton. Sans oublier la matriarche Jacki Weaver.

Ceux-ci dans une mise en scène faussement sobre, qui, loin de se contenter de sa photo sublime, sert un scénario dont les personnages sont toujours le centre. S'intéressant à une famille de criminel et non à un jeune piégé dans une famille de criminel, Michôd privilégie le hors-champs et la violence refoulée pour mieux la faire explosé.
J'aime particulièrement ces procédés de refoulement et de repoussement, cela contribue à faire monter la tension et cela dans un cadre calme et doux avec des plans très beaux. Michôd parvient à faire un truc joli mais affreusement malsain et dérangeant et j'adore ça.

Le scénario privilégie les interactions entre les personnages pour les révéler et faire avancer une intrigue qui ne casse pas des briques et qui finalement est peu importante. Ce qui n'est pas négatif et qui sert pleinement la psychologie dure du film dans la quelle le spectateur se retrouve complétement happé.

Une jolie mise en scène paradoxalement étouffante servit par un casting irréprochable. Australia is back et c'est une claque !

The Big Lebowski


Jeff Lebowski, prénommé le Duc, est un paresseux qui passe son temps à boire des coups avec son copain Walter et à jouer au bowling, jeu dont il est fanatique. Un jour deux malfrats le passent à tabac. Il semblerait qu'un certain Jackie Treehorn veuille récupérer une somme d'argent que lui doit la femme de Jeff. Seulement Lebowski n'est pas marié. C'est une méprise, le Lebowski recherché est un millionnaire de Pasadena. Le Duc part alors en quête d'un dédommagement auprès de son richissime homonyme...

Une fois de plus les palmés Coen, nous plongent dans un univers de folie et d'hystérie non stop. Une série de personnages tous plus hilarants les uns les autres (Jésus).
Une intrigue somme toute bien construite qui accumule les fausses piste et les quiproquos savoureux mené par Le Duc, personnage mythique illustré en quatre plans dans la toute première séquence du film qui nous montre tout le personnage.

Les interactions entre les personnages sont souvent désamorcées soit par le drôle (Julianne Moore fait comprendre au Duc qu'elle fait tout pour tomber enceinte de lui) soit par le grave. Ce dernier point illustré dans la meilleur scène du film. Lorsque Walter et Le Duc vont répendrent les cendres de leur pote interprété par Steve Buscemi, Walter ouvre le pot à café dans lequel sont contenus les cendres et fait un discours qu'il reporte à son expérience vietnamienne. Il lance les cendres qui après une bourrasque de vent atterrissent sur la geule du Duc qui s'en retrouve maculé (le drôle). Puis Walter s'excuse tandis que Le Duc s'énerve (pour la première fois du film) en l'insultant, ils finissent par se prendre dans les bras (le grave). Cette scène montre l'amitié mais aussi la maladresse, fil conducteur du film. Une scène particulièrement touchante et réussie dans le fond mais aussi dans la forme, un cadrage et une photo magnifique des Coen en plans fixes.

Les Coen décapant, hilarant et leur mise en scène totalement maîtrisé pour un film bien à eux. Une immense comédie.







I Saw the Devil



Après le néo-western Le Bon, La Brute et Le Cinglé, le coréen Kim-Jee Woon revient avec un revenge movie... il réunit pour cela son acteur fétiche Lee-Byung Hun et Choi-Min Sik dont c'est le premier rôle depuis Old Boy.

Un agent secret recherche le serial killer qui a tué sa fiancée...
Dans I Saw the Devil il n'y a pas de sous-intrigue, juste la vengeance, il n'y a pas beaucoup de pitié (surtout pour le spectateur), juste la vengeance...
Une ultra-violence, même pas stylisée, une furie vengeresse sans temps morts. Des personnages complexe du début à la fin, qui ne cesse d'évoluer dans le quel un acte en entraîne un autre.

Kim-Jee Woon multiplie les fausses pistes et nous met mal à l'aise avec une mise en scène très noir mais toujours aussi spectaculaire ! Ceci temps par ce qu'il oblige au spectateur de regarder que par les combats ou les poursuites.
On ne peu qu'admirer le scénario extrêmement noir qui pose une réflexion particulièrement intéressante sur l'essence même de la vengeance: "Si je me venge ne vais je pas me perdre et par ressembler à celui de qui ou de quoi je me venge ?"
Malgré un pitch conventionnel Kim-Jee Woon parvient à révolutionner (à sa manière) le genre, il lui donne une violence sans aucune retenue, à couper le souffle ! La crédibilité de son œuvre réside en partit dans le fait qu'il expose la raison de la vengeance comme un fait divers. Puis parce qu'il n'y a quasiment aucune chorégraphie dans les diverses bastons, et aussi et surtout deux monstres absolus à l'écran ! Lee-Byung Hun et Choi-Min Sik sont incroyable ! L'un est bouleversant et l'autre carrément terrifiant. On en oublie parfois même que c'est du cinéma tant ce duel est intense.
Les (peu) de dialogues du film sont des provocations et révèle des natures tantôt étrange tantôt tourmenté sur des personnages pas forcément purement coréen.
Tout les codes y sont : humour noir, autorité incompétente, ultra-violence, marteau, torture, frustrations sexuelles, poursuites.

Chaque séquence est un pure moment d'anthologie (toutes les scènes de violences quels quelles soient), la scène de la découverte de la tête de la fiancée, et enfin le dernier plan ... absolument bouleversant...

Une mise en scène et des acteurs au sommet pour une sacré leçon de violence dans LE film de vengeance ultime. Le final m'a coupé en deux !
Vous allez en prendre plein votre geule !!! Corée forever !!!

















Burn After Reading




La "trilogie des idiots" bouclé par les Coen, après O'Brother et Intolérable Cruauté, George Clooney apparait au casting des 3.

Osbourne Cox, analyste à la CIA, est convoqué à une réunion ultrasecrète au quartier général de l'Agence à Arlington, en Virginie. Malheureusement pour lui, il découvre rapidement l'objectif de cette réunion : il est renvoyé. Cox ne prend pas très bien la nouvelle. Il rentre chez lui à Georgetown pour écrire ses mémoires et noyer ses ennuis dans l'alcool - pas nécessairement dans cet ordre. Sa femme, Katie, est consternée, mais pas vraiment surprise. Elle a une liaison avec Harry Pfarrer, un marshal fédéral marié pour qui elle décide alors de quitter Cox.Quelque part dans une banlieue de Washington, à des années-lumière de là, Linda Litzke, employée au club de remise en forme Hardbodies Fitness, a du mal à se concentrer sur son travail. La seule chose qui l'intéresse, c'est l'opération de chirurgie esthétique d'ampleur qu'elle désire subir. Elle compte sur son collègue, Chad Feldheimer, pour faire son boulot à sa place. Linda est à peine consciente que le directeur de la salle de sport, Ted Treffon, est fou d'elle, même si elle rencontre d'autres hommes via Internet.Lorsqu'un CD contenant des informations destinées au livre de Cox tombe accidentellement entre les mains de Linda et Chad, tous deux décident de tirer parti de cette aubaine. Alors que Ted se fait du souci, persuadé que "rien de bon ne sortira de tout ça", les événements se précipitent et échappent bientôt à tout contrôle, occasionnant une série de rencontres aussi dangereuses qu'hilarantes...

Comme à leur habitude, les frères Coen nous offre des sommets de délire et de tendresse pure. Loin, très loin du très mineur Intolérable Cruauté, le scénario est ultra-bossé au niveau de l'intrigue mêlant adultère (déjà dans Intolérable Cruauté), quête de soi, crise de l'âge et affaire d'état, le tout en un nœud de de faux semblant efficace ou quand les Coen sortent les grosses ficelles.

Un de leurs scénario les mieux foutu donc, mais toujours avec leurs sens aigu du dialogue et de la répartie. Les duels entre certains personnages sont savoureux mais distille quelque chose de grave durant tout le film. Le personnage de Frances McDomand (l'épouse de Joel Coen, j'aime bien le rappeler) est sans doute le plus complexe de tous, à la fois burlesque et touchant, son parcours fait d'elle un personnage typiquement Coennien. Que dire de Brad Pitt en débile au brushing ridicule et aux mimiques drôlissime. John Malkovich et Clooney n'ont jamais semblé si tourmenté.

Reste une mise en scène ultra aboutie avec des cadrages très esthétiques, une photo contrasté et des plans fixes omniprésent qui joue avec l'acteur, ses déplacements, sa voix; une certaine idée du cinéma qui faits des frères Coen des grands, des très grands...

A la fois drôle et touchant, cet aboutissement cinématographique est un grand film très dense.