vendredi 30 mars 2012

Se7en


Deuxième film de David Fincher après Alien3 et avant l'horrriiible Fight Club. Ce film marque sa première collaboration avec Brad Pitt.

Pour conclure sa carrière, l'inspecteur Somerset, vieux flic blasé, tombe à sept jours de la retraite sur un criminel peu ordinaire. Un serial killer commet une série de meurtres dont la mise en scène représente les sept péchés capitaux. L'inspecteur David Mills, jeune inspecteur censé remplacé Somerset, est également de la partie.

Fincher s'attaque à une enquête ultra-original, révolutionnaire, qu'il place dans une ville sans nom pluvieuse.
Le film commence avec une scène de crime. Puis continue comme un buddy movie. Mais Fincher, de part ses personnages et sa mise en scène stylisé mais jamais tape à l'œil (une qualité qui n'a pas toujours sut sauvegarder par la suite dans sa carrière), parvient à transcender son sujet et son message, révolutionnant le film policier.

Le montage est exceptionnel et le réalisateur fait preuve d'une totale maîtrise du langage cinématographique. Beaucoup de technique sont utilisées, et Fincher déchaîne toute sa fièvre dans une réalisation élégante ponctuer d'accélérations abruptes. Il utilise à merveille la photo qui donne au film toute son atmosphère si dérangeante.
La force du film, c'est aussi sa capacité à rendre le spectateur mal à l'aise. Par la vision du serial-killer, d'abord caché presque repoussé qui finit par se dévoilé dans une séquence d'anthologie. Aussi grâce aux scènes de crimes déstabilisantes.
 
Mais Fincher, sans perdre de vue son intrigue, parvient à délivrer un message édifiants sur notre société,bien plus fin et efficace que celui de Fight Club. Celui d'un monde dans lequel l'espoir est absent,et le monde laid.
Fincher ou l'anti-happy end, entre au firmament avec des séquences d'anthologie et un énorme climax finale.

Avec ses moments qui s'éloignent de l'enquête proprement dit, le scénario reste dans une ligne narrative constitué de personnages en constante évolution. Ainsi, le spectateur se retrouve happé entre une ambiance de famille puis d'amitié directement désamorcé par les crimes abominables de John Doe. Des procédés virtuose qui prouve que le réalisateur, loin de se contenter de sa mise en scène virtuose, s'obstine à créer des effets d'ambiance jamais gratuits ni pompeux.


Personnellement,j'aime ce genre d'enquête dans lesquels les enquêteurs trouvent des indices derrière des tableaux d'une photo laissée sous une couverture découvert par les empreintes digitales de la femme de la victime précédemment morte ... Bref... j'aime bien les grosses enquêtes compliqués...
De plus, les personnages sont loin des clichés du genre. Mieux ! ils instaurent de nouveaux codes !
Ainsi David Mills, jeune arrogant et désinvolte, doté d'une grande répartie, fait face à Somerset,cultivé et cynique, symptôme d'un passé douloureux.

Mise en scène d'une virtuosité à couper le souffle, personnages ultra-riches porté par des acteurs en état de grâce, dérangeant, violent, cynique et absolument effrayant. Ce chef d'œuvre de Fincher (son meilleur film à ce jour) s'inscrit comme un nouveau film somme d'une nouvelle génération de polar qui s'est inspiré de ce film. Une nouvelle codification instauré par son auteur pour un film parfait.

Une oeuvre virtuose, ultra-noir et sans espoir, un puit sans fond de perfection cinématographique.

’The world is a fine place and worth fighting for’. I agree with the second part.



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