dimanche 11 mars 2012

John Carter



L'oeuvre d'Edgar Rice Burroughs enfin transposer à l'écran par Andrew Stanton (Finding Nemo, Wall-E) avec un colossale budget de 250 millions de dollar. Les livres avaient inspiré Lucas pour Star Wars (toute la science-fiction moderne quoi) mais qu'en est-il du film de Stanton ?

John Carter, un soldat de la guerre de Sécession reconvertit en chasseur d'or, se retrouve sur Mars. Ou plutôt sur Barsoom, une planète habitée elle aussi par les guerres. En effet, Sab Than utilise un pouvoir offert par les Ternes, il veut asservir la cité d'Elium pour contrôler Barsoom. John est recueillit par les Tharks des aliens verts qui ne se mêlent pas du conflit entre Elium et Zodanga. Au cours d'une bataille John va faire la connaissance de Dejah Thoris, la princesse d'Elium.

Récit mythologique impressionnant à la Star Wars ou encore Seigneur des Anneaux, John Carter se conte comme l'une des plus belles épopée de science-fiction de l'Histoire. Ce héros mythologique inventé par Rice Burroughs à partir de 1917. Un héros qui comme convenu va unir les peuples, trouver l'amour, affronter ses démons... Mais rappelons nous que ce héros était sensé servir de modèle à ce que nous connaissons de mieux en la matière. Luke Skywalker et Frodo n'accepte pas leur destin au début mais il vont muter en héros absolu en affrontant leurs démons intérieur. Réunification des peuples et message pacifiste ou encore histoire d'amour bouleversante à la Avatar. John Carter s'inscrit dans la lignée de ces blockbusters qui ont ceci en commun, ils sont universelles, et surtout ce sont de grandes oeuvres cinématographiquement très abouties.

Andrew Stanton se réjouit du passage au live, et lâche tout son talent au service d'une histoire en laquelle il croit éperdument. Il orchestre ainsi des scènes d'actions spectaculaires, sans jamais en faire trop (peut-être même pas assez), il découpe magistralement son film et l'éloigne des blockbusters actuels. Un plus qui sert parfaitement la fin du film qui se mut alors en enquête (mais pas un mot de plus!).
Il prend son temps pour présenter chaque personnages, même aliens, on entre alors dans un univers très aboutit que l'on a l'impression d'avoir toujours connu en sortant du film (comme Avatar ou Star Wars).
On s'attache rapidement à des personnages au futur déjà culte comme Woola le... chien monstre...
On prend plaisir à suivre une histoire d'amour convenue mais qui nous rappel encore une fois Avatar par exemple.

Cependant dans John Carter, il y a quelques choses de plus, déjà le fait qu'il soit, cinématographiquement parlant, meilleur que Star Wars, il possède des moments de bravoure épique dont un qui flirte avec le jamais vu au cinéma. Andrew Stanton s'implique dans le montage avec une abnégation qui rend tout ses gags éfficace et un morceau de bravoure d'anthologie complétement éternel (je n'en dis pas plus pour garder l'entière surprise).

Côté casting, c'est pas grandiose, mais c'est pas mal quand même, mise à part un Ciaran Hinds fatigué et un Mark Strong monolithique, on peut crier alléluia quant à une motion capture très réussit, et deux bon héros. Taylor Kitsch s'impose comme un John Carter irremplaçable dès les premiers plans, mélange de guerrier, de provocateur, généreux, ses tourments le développe dramaturgiquement, laissant place à un héros plus fragile qu'il n'y parait.

Des procédés remarquables (surtout pour un blockbuster), au service de personnages attachants, d'une histoire magistralement raconté. Une certaine ringardisation du blockbuster sur lequel plusieurs génération devrait prendre exemple, héritage direct d'oeuvre majeurs tel que Le Seigneur des Anneaux et Avatar.
Une nouvelle source à fantasme, cinématographiquement géniale, et non-dénuée d'émotions.

John Carter : le Djeddak des blockbusters !



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire