samedi 11 février 2012

Animal Kingdom


David Michôd, réalisateur australien, vainqueur à Sundance et déjà pote avec Tarantino.

Une rue anonyme dans la banlieue de Melbourne. C’est là que vit la famille Cody. Profession : criminels. L’irruption parmi eux de Joshua, un neveu éloigné, offre à la police le moyen de les infiltrer. Il ne reste plus à Joshua qu’à choisir son camp...

Une atmosphère tout d'abord, froid, angoissant, tant par les personnages que par la composition des plans et le montage. Montage rapide, mise au point, second plan souvent plus mouvementé que le premier. Ambiance faite de violence distiller par des moments douceâtres. Étonnant de maîtrise et de retenue.
Un casting aussi, surprenant avec le premier rôle du génial James Frecheville, en benjamin soumis et coincé. Le toujours parfait Guy Pearce en policier juste, et le jeune oncle Owen de Star Wars Episode 2 et 3, j'ai nommé l'excellent Joel Edgerton. Sans oublier la matriarche Jacki Weaver.

Ceux-ci dans une mise en scène faussement sobre, qui, loin de se contenter de sa photo sublime, sert un scénario dont les personnages sont toujours le centre. S'intéressant à une famille de criminel et non à un jeune piégé dans une famille de criminel, Michôd privilégie le hors-champs et la violence refoulée pour mieux la faire explosé.
J'aime particulièrement ces procédés de refoulement et de repoussement, cela contribue à faire monter la tension et cela dans un cadre calme et doux avec des plans très beaux. Michôd parvient à faire un truc joli mais affreusement malsain et dérangeant et j'adore ça.

Le scénario privilégie les interactions entre les personnages pour les révéler et faire avancer une intrigue qui ne casse pas des briques et qui finalement est peu importante. Ce qui n'est pas négatif et qui sert pleinement la psychologie dure du film dans la quelle le spectateur se retrouve complétement happé.

Une jolie mise en scène paradoxalement étouffante servit par un casting irréprochable. Australia is back et c'est une claque !

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