samedi 11 février 2012

Burn After Reading




La "trilogie des idiots" bouclé par les Coen, après O'Brother et Intolérable Cruauté, George Clooney apparait au casting des 3.

Osbourne Cox, analyste à la CIA, est convoqué à une réunion ultrasecrète au quartier général de l'Agence à Arlington, en Virginie. Malheureusement pour lui, il découvre rapidement l'objectif de cette réunion : il est renvoyé. Cox ne prend pas très bien la nouvelle. Il rentre chez lui à Georgetown pour écrire ses mémoires et noyer ses ennuis dans l'alcool - pas nécessairement dans cet ordre. Sa femme, Katie, est consternée, mais pas vraiment surprise. Elle a une liaison avec Harry Pfarrer, un marshal fédéral marié pour qui elle décide alors de quitter Cox.Quelque part dans une banlieue de Washington, à des années-lumière de là, Linda Litzke, employée au club de remise en forme Hardbodies Fitness, a du mal à se concentrer sur son travail. La seule chose qui l'intéresse, c'est l'opération de chirurgie esthétique d'ampleur qu'elle désire subir. Elle compte sur son collègue, Chad Feldheimer, pour faire son boulot à sa place. Linda est à peine consciente que le directeur de la salle de sport, Ted Treffon, est fou d'elle, même si elle rencontre d'autres hommes via Internet.Lorsqu'un CD contenant des informations destinées au livre de Cox tombe accidentellement entre les mains de Linda et Chad, tous deux décident de tirer parti de cette aubaine. Alors que Ted se fait du souci, persuadé que "rien de bon ne sortira de tout ça", les événements se précipitent et échappent bientôt à tout contrôle, occasionnant une série de rencontres aussi dangereuses qu'hilarantes...

Comme à leur habitude, les frères Coen nous offre des sommets de délire et de tendresse pure. Loin, très loin du très mineur Intolérable Cruauté, le scénario est ultra-bossé au niveau de l'intrigue mêlant adultère (déjà dans Intolérable Cruauté), quête de soi, crise de l'âge et affaire d'état, le tout en un nœud de de faux semblant efficace ou quand les Coen sortent les grosses ficelles.

Un de leurs scénario les mieux foutu donc, mais toujours avec leurs sens aigu du dialogue et de la répartie. Les duels entre certains personnages sont savoureux mais distille quelque chose de grave durant tout le film. Le personnage de Frances McDomand (l'épouse de Joel Coen, j'aime bien le rappeler) est sans doute le plus complexe de tous, à la fois burlesque et touchant, son parcours fait d'elle un personnage typiquement Coennien. Que dire de Brad Pitt en débile au brushing ridicule et aux mimiques drôlissime. John Malkovich et Clooney n'ont jamais semblé si tourmenté.

Reste une mise en scène ultra aboutie avec des cadrages très esthétiques, une photo contrasté et des plans fixes omniprésent qui joue avec l'acteur, ses déplacements, sa voix; une certaine idée du cinéma qui faits des frères Coen des grands, des très grands...

A la fois drôle et touchant, cet aboutissement cinématographique est un grand film très dense.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire