mercredi 18 janvier 2012

Blood Diamond



Après The Last Samurai, Ed Ziwck reprend le choc des cultures pour un nouveau film de guerre et d'aventures.

En Sierra Leone, durant la guerre civil, Danny Archer, trafiquant de diamant et ex-mercenaire croise la route de Solomon Vandy. Celui-ci a perdu sa famille après avoir été capturé par les rebelles pour travailler dans une mine de diamant. Un jour, il trouve un énorme diamant qu'il cache près de la mine. Pour retrouver sa famille il va faire équipe avec Archer, qui lui convoite le diamant.

Le film se découpe en deux partie, la première dépend avec violence la situation de la guerre civil en Afrique et présente les personnages principaux. La deuxième se concentre sur l'aventure de Archer et Vandy.
Pour la première le rythme est soutenu mais souffre de raccord catastrophique entre les situations. Le film patauge un peu et se perd on voulant trop nous mettre dans la geule que "là-bas, ça craint...". Pourtant on s'attache vite aux persos (casting royale) et l'immersion fonctionne. Mais heureusement que cette première partie n'est pas la plus longue.
Car la deuxième est enchaînement de moments de bravoure, on suit la quête de deux hommes dans un contexte précis, jamais l'objectif du film n'est perdu par Zwick. Pourtant il suit deux persos, Archer et Vandy, à la quête différente mais à la direction commune, sans mal Zwick parvient à ne prendre partit d'aucun des deux personnages. Cet absence de point de vue permet au spectateur de ne pas choisir entre un des deux personnages, Archer est parfois immorale mais sa quête lui offrira la rédemption; Vandy veut retrouver sa famille, de plus il est l'innocence du film, dont le destin, plus que de l'identification, bouleverse profondément le spectateur.

Le film offre des scènes d'actions spectaculaires, comme l'attaque de la mine, qui donne d'énormes frissons.
Mais plus que le spectaculaire, Blood Diamond marque par la force du propos (renforcé par le contexte) et de ces persos.
L’identification est telle que cette terre de souffrance reste dans les pensés longtemps après la vision du film. La musique magnifique du non moins génial James Newton Howard contribue à cette émotion finale que l'on ne sent pas venir.

L'émotion ne touche justement au vulgaire pathos lacrymale dans lequel le film pourrait facilement tombé.
[ATTENTION SPOILER] Après vu sa famille dont il est séparé par un simple grillage, Solomon Vandy se fait braquer par son fils, devenu enfant soldat. Cette douleur crue monter par Zwick gagne en intensité par son explicité et la force des mots prononcé par Vandy (Djimon Hounson impressionnant).
La mort de Archer est en revanche moins douloureuse (sauf pour lui), à ce moment Zwick décide de se concentré sur Vandy qui se retrouve à Londres, il va y faire un discours que l'on entendra pas mais qui résonne en nous et qui se passe de mots, mais pas de larmes pour le spectateur.]


Malgré une première partie pas trop convaincante,Zwick, non content de livrer un grand film de guerre et d'action, nous plonge de un monde de violence où l'humanité essaye tant bien que mal de se sortir.

Un grand moment de cinéma intense et bouleversant.

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