dimanche 30 octobre 2011

L'Orphelinat



Produit par Guillermo Del Toro, et réalisé par Juan Antonio Bayona ce film est le plus récompensé en 2007: Grand Prix et Prix du Jury SyFy à Gérardmer, Caméra d'Or à Cannes , 8 Goyas dont meilleur film ,meilleur réalisateur et meilleur actrice ,c'est aussi le plus gros succès au box-office espagnol.

Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et soeurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis"... Troublée, Laura se laisse alors aspirer dans l'univers de Simon, convaincue qu'un mystère longtemps refoulé est tapi dans l'orphelinat...

Avec ce film l'espagnol Bayona ,redonne ces lettres de noblesse au genre fantastique et proclame définitivement l'Espagne capitale du film de genre , après [Rec] et Le Labyrinthe de Pan , L'Orphelinat s'inscrit au panthéon des meilleurs oeuvres de genre de la décennie .
Mais celui-ci est peut-être le meilleur de ces trois oeuvres ,personnellement je trouve [Rec] et Le Labyrinthe de Pan inégaux ,pour moi ces oeuvres sont beaucoup moins accessibles et universelle que L'Orphelinat et surtout bien moins prétentieux .

En effet, L'Orphelinat se distingue par un style sobre mais élégant qui privilégie le récit ,ce qui donne au film une force narrative comme on trouve chez certains grands comme Cameron. Certes sans non plus égaler ce dernier ,Bayona révèle des personnages vraie et naturel (l'interprétation exceptionnel de Belén Rueda y est sûrement pour beaucoup) dans leur réaction face aux situations extrêmes ,des anti-héros en quelque sorte.

Sa mise en scène, parfois terrifiante ,parle directement au coeur (Belén Rueda sublimé dans les scènes maternelles) ,surtout dans ce final où rêve et réalité se confondent pour finalement laisser le choix au spectateur .      Cette scène finale me touche particulièrement car Bayona décide de montrer la mort puis le désespoir de façon très explicite ,de façon très dur ,et cela m'a vraiment toucher et les cinéaste qui arrive a me toucher comme cela sont rares (Spielberg ,Malick, Miyasaki ...) .Cette dureté est finalement atténué par le fantastique qui revient avec une ficelle si élémentaire qu'elle en est bouleversante .Cette féerie est néanmoins un désenchantement à cause de la solitude du personnage à ce moment précis du film et justement (ATTENTION SPOILERS !!!) qu'elle avale ses médicaments nous pousse à nous dire qu'elle est dans la mort lorsqu'elle redonne la vie à son fils .Et la fin avec le retour du mari ne serait qu'un clin d'oeil au spectateur pour l'inciter à penser que le fantastique peut revenir même si en vérité la maison n'est pas hanté ....

Entre moment suspendu dans l'épouvante pure et drame autour du deuil , Bayona, et sa photo légèrement saturée de toute beauté , enivre par son récit puissant et sa mise en scène simple qui le place au rang d'oeuvre grand public et foncièrement virtuose à l'instar de grands comme Cameron et Spielberg (pour se dernier on notera une mise en scène un peu plus complexe quand même).

Beau ,simple et très très puissant ,un pure moment de terreur et de bonheur .

Gros coup de coeur.

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