mercredi 28 décembre 2011

The Tree of Life



5ème film en 38 ans pour Terrence Malick, cinéaste discret qui connait la consécration à Cannes cette année en remportant la Palme d'Or.

De nos jours, Jack se souvient de son enfance entouré de ses deux frères, de sa mère et de son père. Celui-ci le pousse lui et ses frères à devenir des hommes durs par la voie d'une éducation strict. 


Avec ce poème cinématographique, Terrence Malick écrit (inconsciemment?) une nouvelle page de l'Histoire du cinéma avec ce film impénétrable.
Pour commencer parlons de choses conventionnelle du casting. Brad Pitt est bouleversant en père autoritaire, Jessica Chastain semble littéralement habitée devant la caméra de Malick, elle fond en larme et joue l'inquiétude  à la perfection, elle livre la composition la plus inspirée de ses dernières années. Sean Penn est beaucoup coupé au montage, sa demi-prestation est éclipsé par des gosses rayonnant (Hunter McCraken).

Ces acteurs campent des personnages bouleversant, sans condescendances, avec le personnage de Pitt par exemple; Malick parvient à le gardé plus ou moins secret, puis il révèle un homme fragile en 2 plans et autant de phrases off ... Virtuose ! Avec le personnage de la mère (centre de la contemplation par Malick lui-même) après la dispute du repas elle s'emporte (à juste titre) et la rage la submerge.
Ces deux personnages représentent l'une des premières off du film :"There are two ways in life, the way of grace and the way nature...". La mère représente la grâce, montré de façon assez explicite par Malick lors à l'issus du récit de la mère sur son vol en avion. On la voit ensuite flotter près d'un arbre dans le jardin et exécuter des gestes gracieux et délicats (danse ?). Le père représenterait la nature (humaine), parfois violente (l'astéroïde, les volcans...), parfois des sentiments de grâce comme la pitié (les dinosaures) et l'affection (on le voit souvent dans des moments d'amusements avec ses enfants, il les embrasse...) même si il est dur c'est dans sa nature. Et cela va déteindre sur son fils aîné qui finit par épouser le chemin de nature à son tour. 

Cette confrontation de la nature et de la grâce (montré explicitement par Malick dans cette fameuse scène de dispute dans laquelle la mère est bloquée par le père tandis que sa rage explose), Malick décide de l'illustrer à travers la genèse de notre planète. Cette idée est appuyé par la musique du frenchie Alexandre Desplat qui joue tour à tour sur du choral et un piano plus doux (pour l'enfance notamment); ainsi les choeurs du Lacrimosa                            
illustrent un BigBang épique et contemplatif d'une beauté sans égal. La nature se retrouve dans l'explosion (bruit,feu...) et la grâce dans le silence et la contemplation qu’entraîne ce BigBang. Sur la planète la lave du volcan et confronté à l'eau dans un bruit assourdissant. D'autres indices laissés par Malick plus tard on retrouve deux dinosaures. L'un est mourant, à terre (la mère) ; un autre visiblement plus fort (le père) et craint par les autres dinosaures (les enfants), il pose sa patte sur la tête du dino au sol qui est immobiliser puis il le lâche et s'en va... Comment ne pas faire le rapprochement troublant avec la dispute des parents ?
Après avoir livrer sa version de la création de la Terre et de la Vie (rien que ça), Malick nous plonge dans l'enfance fifties des fils. Le spectateur est encore tout retourné par la vision de la genèse terrestre qu'il assiste à un plan d'anthologie : un travelling avant dans un parc où des enfants jouent dans une photo solaire ...(en un plan il montre l’insouciance de l'enfance et offre un immense moment de bonheur visuel).
Cette enfance, pour s’intéressé plus au personnages principaux, et travaillée par Malick dans un cadre qu'il décide de familiariser avec le spectateur : le jardin. Un lieux dans lequel des évènements important ont lieux.

Plus à interpréter personnellement qu'à réellement comprendre l'oeuvre de Malick porte un regard plein d'espoir sur les relations familial. Il se permet également une réflexion sur la religion, sur les interrogations d'un enfant (un esprit un peu naïf) sur son utilité et ses paradoxes (Jésus est bon pourtant des gens sont malheureux et d'autres sont mauvais).

Le final sur une plage onirique voit les personnages et les époques se mélangés, l'histoire de la vie laisse place à une émotion renforcé par la musique, le muet et les larmes de Pitt et Chastain...

Une mise en scène et un scénario d'une perfection tellement inconsciente qu'elle en est bouleversante(comme du Kubrick) , l'art de montrer la pureté des choses sans larmoyante ou de tape à l'oeil.
Cette oeuvre dont l’interprétation personnelle ne peut altéré la virtuosité cinématographique possède ceci des grandes oeuvre de ce monde :elle parle différemment à chacun.
Confrontant l'immensément grand et l'immensément petit, Malick part à la recherche de sentiments à travers une vie défilant devant les yeux d'un enfant troublé.


Comme disait un grand visionnaire :"Les réactions vis-à-vis de l'art diffère toujours d'un individu à l'autre car elles sont toujours profondément personnelles. Chacun peut interpréter à sa guise quasiment n'importe quel fait de façon à le faire coïncider avec sa propre vision des choses. Les gens puisent dans l'art ce en quoi ils croient à priori. Je me demande combien d'entre eux ont déjà vu une oeuvre d'art modifier leur point de vue sur un sujet important."

Tandis que nous nous émerveillons devant la beauté pure de ce film dans 10 ans ce chef d'oeuvre trouvera sans doute sa place dans de nombreux ouvrages ou sera citer comme références. 


Une oeuvre majeur dont a beauté et la perfection cinématographique se passent de mot et vous hantent longtemps après sa vision. 


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