samedi 31 décembre 2011

300



Après sa prestation remarqué à Cannes en 2004 avec le remake du classique de Romero: L'Armée Des Morts(voir la page sur Sucker Punch), Snyder s'attaque à un nouveau classique: 300 de Frank Miller, roman graphique sur des batailles antiques mêlant Histoire et mythologie.

Dans l'Antiquité, le roi de Sparte, Léonidas est défié par la nation invincibles des Perses. Avec son armée de 300 spartiate, il va tenter de sauver sa nation pour la l'honneur.

Plongé vertigineuse dans la l'Antiquité grâce à son grain ultra-saturé et une photo volontairement sale. Snyder livre quelque chose de neuf visuellement, du jamais vu. On suit en introduction le parcours du roi lors de l'agogée, un passage décisif de la vie d'un spartiate, on découvre un autre monde, mêlant fantastique et violence.

La violence, elle est au centre du film, par la sang projeté au tout va en numérique. Par cette rage finale et par la philosophie spartiate dure et sans pitié... mais pas sans cœur.

Non sans lyrisme Snyder s'attaque à un chef d'œuvre du roman graphique et déchaîne son inventivité visuelle et son goût pour l'iconisation de ses personnages.
Justement on pourrait débattre longtemps sur ce point : personnages  badass en puissance ridicule? athlètes bourrins gays ? vrai hommes ayant chacun leur personnalité ? personnage résolument moraux qui veulent défendre se qui leur reste d'honneur ? ... Bah un peu de tout en fait...

Snyder exhibe sans aucune pudeur l'anatomie de ces badass de cinéma que sont les spartiates. En effet on ne peut passer à côté des "J'ai tuer tellement de tes hommes ce matin que ça m'a laissé une méchante crampe à la jambe... aussi m'agenouiller serait un vrai supplice...", "On voit que tu ne connaît pas nos femmes, elles auraient put combattre à notre place de ce que j'ai vu ce matin!" ou encore "Nous spartiate cherchons la gloire à travers l'ennemi qui pourra nous offrir ce que nous appelons une belle mort... et aucun ne s'est encore trouvé digne de cette tache!" et tellement d'autre ... composant des sous-entendus sexe, homos badass et misogyne !
Mais si le final dévoile une sensibilité spartiate volontairement paradoxale, c'est pour montrer qu'en chaque homme il y a une âme, même chez un SPARTIATE !!!!

A part un fond parfois douteux que reste-t-il ? une forme sublime (des fois proche du jeux vidéo) qui réserve des combats époustouflant et une photo ultra-saturée très osée !
Si le scénario égale rarement la mise en scène solide de Snyder on ne peut nier l'émotion qui se dégage des dix dernières minutes.

Le spectacle est de qualité même si le fond sens le crypto-gay et le bourrin. Des moments de grâce se dégage de la violence visuelle dans un final sublime !

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