dimanche 28 août 2011

Minority Report

Tiré d'une nouvelle de Philip K. Dick ,Minority Report ,situé en 2054,décrit une cellule expérimentale du FBI ,appelée "Precrime", chargé d'empêcher les meurtres avant qu'ils ne soient commis grâce aux prévisions que trois "precogs"(des adolescents maintenus en état de transe dans une sorte de liquide amniotique) projettent sur un écran au-dessus d'eux .Le travail de John Anderton(Tom Cruise) est d'arrêter des pré-coupables. John ayant perdu un enfant ,il voit en Precrime une rédemption pour que personne ne puisse vivre un deuil. John se drogue pour oublier la disparition de son fils ,dont il ne s'est toujours pas remis après 6ans .Il perdit son fils à la piscine municipale ,alors qu'il faisait un concours d'apné .Mais un jour se produit l'impensable : l'ordinateur lui renvoie sa propre image. D'ici 36 heures, Anderton aura assassiné un parfait étranger. Devenu la cible de ses propres troupes, Anderton prend la fuite. Son seul espoir pour déjouer le complot : dénicher sa future victime .
Ce film d'anticipation (le mot a rarement été si adéquat) explore un point limite de la surveillance dans une société qui est sur le point de piétiner la présomption d'innocence. Un sujet pas innonce ,lui ,avec lequel Spielberg choisit d'aborder l'immédiat post9/11.
Exercice brillant ,Minority Report transforme vite l'anticipation en projections multiples : les images sont projetées partout, des murs des centres commerciaux aux esprits des personnages .Les visions des precogs n'ont pas les bords carrés de l'image de cinéma, les images prennent une autre ampleur d'immersion ,aussi efficace qu'une 3D ? Une 3D synonyme de technologie ,que l'on retrouve ,lorsque John regarde ses "home movies" en 3D ,nostalgique et bouleversé ,qui lui montrent sa femme, son fils ,bien réels de face ,simples gouttes de fantômes qui se déroubent lorsque la caméra tourne autour .Un faux-semblant ,un parmi des centaines qui parsèment Minority Report ,ils sont présents presque à chaque plan ,tout d'abord dans les prévisions des precogs(l'homme aux lunettes de soleil) ,dans les personnages ,Danny Witwer (Colin Farrell) salaud ou être le plus clean du film ,Lamar Burgess (Max Von Sydow)patron modèle et soutien de John ou cerveau de la machinnation. Car le film est encore moins accessible qu'il n'y parait ...


Happy End ?(Ne pas lire si vous n'avez pas vu le film)
Le happy end de Spielberg, est-il réel ? Le retour de Tom Cruise est-il vrai ou est-ce son délire de flic maintenu en état de léthargie cérébrale ?
Le happy end chez Spielberg est si différent ...Prenons A.I. ,cette dernière journée accodée par les E.T. est-elle réelle ou ne serait-ce pas plutôt le délire d'un robot perdu au fond de l'océan ,capable de sentiment ,pourquoi pas de rêves ? Ou encore La Guerre Des Mondes ,happy end ,tout le monde se retrouve dans la demeure bostonienne, et Robbie (Justin Chatwin) ,le fils disparut ,dont la survit était compromis par l'embrasement de la colline derrière laquel on l'a quitter ,le délire d'un père qui aurait espérer retrouver son fils .Ou irai-je trop loin en disant que les E.T. ont anéantient les humains et que Ray ,réverait qu'on puisse les détruir ? Oui ,je pense que j'irai un peu loin... tellement la résolution du film est brillante ,toujours est-il que je ne crois pas au retour de Robbie ,qui ,pour moi ,meurt au moment où il disparait du champ...

Dans cette univers (Washington D.C. en 2054 ,c'est pas si loin ...), où l'humain est méconnaissable ,Spielberg livre un propos des plus actuels. L'humain ne peu quasiment plus se cacher ,et John dans sa double quête :qui est sa future victime et qui a enlever son fils .Cette dernière quête n'est pas totalement assumer par John mais il le révèle très clairement dans la scène de l'appartement de Leo Crow ,sa future victime, une scène d'une violence inouï, dans lequel John révèle ses deux hantises: à quoi son fils resemblerait s'il était encore là ,pourrait-il le reconnaître s'il le croisait dans la rue; et que ferait-il à celui qui lui a enlevé (la vengeance ,un sentiment des plus humains).
Spielberg continue d'étonné et de se réinventé à chaque film, après la douleur de A.I. il livre un nouveau film de science-fiction ,plein d'action et de suspense, superbement écrite .En effet ,peut-être l'une des meilleurs enquête de ...l'Histoire du cinéma ? je m'avance un peu mais je n'ai jamais vu mieux . Spielberg n'a visiblement jamis été aussi à l'aise avec une caméra, il découpe son récit en raccords impressionnant (le réveil de la grèffe d'yeux se change en chronomètre ,celui que John utilise lors du concours d'apné ,un scène douloureuse qui se termine par un raccords encore plus impressionnant :le cri d'un père).

Le meilleur Spielberg , sa mise en scène d'une maîtrise impressionnante dont chaque plan est parfait. Un chef d'oeuvre ultime ,peut-être le meilleur film de science-fiction de l'Histoire.

19.5/20.

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